Pourquoi la plage de l’Ovu Santu est un trésor caché de Corse

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L’accès à certaines plages corses reste limité par des routes sinueuses ou des chemins privés, freinant la fréquentation malgré la renommée touristique de l’île. À quelques kilomètres des plages bondées de Porto-Vecchio, de rares sites échappent encore à la surmédiatisation et conservent leur tranquillité.

L’Ovu Santu figure parmi ces exceptions. Son histoire particulière, la discrétion de son emplacement et la préservation de son environnement expliquent un afflux moindre, même en haute saison. Ceux qui s’y rendent découvrent un lieu à part, souvent ignoré des guides classiques.

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Ovu Santu, un coin préservé loin des foules de Porto-Vecchio

À l’écart des plages assiégées de Porto-Vecchio, Ovu Santu, parfois appelée Lavu Santu, se cache discrètement. Proche de Fautea et de la paisible Sainte-Lucie de Porto-Vecchio, la plage s’étend sous l’œil vigilant de la Tour génoise de Fautea, monument de pierre classé depuis le XVIIe siècle. Le chemin côtier qui relie Fautea à Ovu Santu serpente à travers un maquis dense, tapissé de bruyères, de lentisques et d’immortelles, qui filtre les visiteurs et protège la tranquillité de ces lieux préservés.

Ici, nul alignement de parasols à perte de vue. La plage attire surtout des familles du coin et quelques amateurs éclairés de Zonza, connaisseurs à la recherche de quiétude. L’absence totale d’installations touristiques envahissantes a su préserver les lieux : ici, le rivage est resté intact. À l’opposé du spectacle survolté de Palombaggia ou Santa Giulia, Ovu Santu propose un autre regard sur le littoral corse.

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Pour donner une idée concrète de ce qui attend les visiteurs, voici les principaux atouts d’Ovu Santu :

  • Accès par sentier côtier depuis Fautea

La protection du site n’est pas qu’une question de paysage, elle relève aussi du patrimoine :

  • Environnement protégé par la Tour génoise de Fautea

L’absence de constructions contribue fortement au caractère sauvage du lieu :

  • Maquis omniprésent, sans constructions visibles

La fréquentation révèle le caractère confidentiel de la plage :

  • Fréquentation principalement locale

Ovu Santu se distingue par une alliance rare entre isolement et authenticité. Ce coin de sable s’inscrit dans la tradition des plages préservées de Corse, héritières d’un patrimoine aussi naturel qu’historique, un privilège que seuls quelques endroits, à l’image du Désert des Agriates ou de certains villages désertés de l’Alta Rocca, peuvent encore offrir.

Qu’est-ce qui rend cette plage si différente des autres spots corses ?

À Ovu Santu, la nature ne s’efface pas devant l’homme : le maquis corse descend jusqu’au rivage, les touffes d’immortelles frôlent le sable. On ne trouve ici ni hôtels, ni restaurants, ni activités tapageuses. Seuls les parfums des plantes du maquis et la brise salée accompagnent la venue des rares visiteurs. Les jet-skis restent à distance, bannis dans un rayon de 300 mètres. Les adeptes de kayak et de paddle trouvent un plan d’eau paisible, parfait pour glisser en silence.

Le contraste saute aux yeux face à la frénésie estivale de Palombaggia ou Santa Giulia. Là-bas, l’agitation règne ; ici, Ovu Santu cultive une tranquillité rare. Sous la protection de la Tour génoise de Fautea, la plage invite à la baignade ou à des sessions de snorkeling. L’eau cristalline dévoile des herbiers de posidonies où naviguent mulets et saupes, en toute discrétion.

Cette authenticité s’apparente à celle de Saleccia ou des criques isolées du Désert des Agriates. À Ovu Santu, la nature s’impose, sans compromis. On écoute le silence, on observe la lumière jouer sur le sable, on laisse la mer imposer son rythme. L’accès par le sentier côtier, un brin exigeant, tient les foules à distance et réserve cette plage à ceux qui privilégient le calme à la foule.

Ambiance sauvage, eaux limpides et petites surprises à découvrir sur place

Sur la plage d’Ovu Santu, le paysage se fait brut : le maquis odorant encercle le sable, la mer s’ouvre devant soi. Aucun bar, aucun snack, rien que la nature. Seule la Tour génoise de Fautea, dressée sur son promontoire, rappelle la présence humaine. Loin du brouhaha des plages de Porto-Vecchio, ici, le temps s’étire au rythme du ressac et du silence.

La baignade prend ici une dimension nouvelle : l’eau translucide laisse entrevoir les herbiers qui servent de refuge à de nombreux poissons. Un masque, une paire de palmes, et l’on s’immerge dans un espace de snorkeling où saupes et sars évoluent à quelques brasses du rivage. Le dénivelé doux du fond marin rend la plage idéale pour les familles qui recherchent la sécurité sans sacrifier le charme sauvage.

Certains marcheurs avertis, fidèles à Zonza ou à Sainte-Lucie, empruntent le sentier côtier reliant Fautea à Ovu Santu. En chemin, ils découvrent parfois une crique isolée, un rocher chauffé par le soleil, ou la fugace apparition d’un oiseau marin. En arrière-plan, le maquis exhale ses parfums d’immortelle, de myrte ou de lavande sauvage, imprimant à la plage un caractère singulier : celui d’un site resté à l’écart des concessions faites au tourisme de masse.

plage isolée

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Les environs de Porto-Vecchio offrent bien plus que la plage d’Ovu Santu. Partez à la découverte de la plage de Tamaricciu, abritée derrière une forêt de pins maritimes, loin de l’agitation estivale. Le sable y partage l’espace avec les aiguilles de pin, et l’air s’emplit de senteurs marines et végétales. Plus loin, un sentier mène jusqu’à la Piscia di Gallu, une cascade spectaculaire, accessible après quelques kilomètres à travers rochers, châtaigniers et pins laricio. L’arrivée est saisissante : on entend l’eau marteler la roche, on sent la fraîcheur, et le panorama sur la vallée vaut l’effort.

En s’aventurant plus au nord, la montagne corse dévoile un autre visage. Direction Cartalavonu ou Oro Rocca, villages abandonnés perchés sur leurs crêtes. Les murs de pierre, marqués par le temps, témoignent d’une vie rurale tenace, arrimée à la moindre source. La région de l’Alta Rocca, sillonnée de sentiers et de panoramas époustouflants, réserve aux randonneurs une Corse authentique, bien loin des itinéraires touristiques classiques.

Les amoureux de patrimoine et de traditions peuvent aussi s’aventurer vers l’arrière-pays : Pigna, Nonza, Belgodère. Chaque village cultive une identité propre, avec ses artisans, ses fêtes, son rythme. Laissez-vous surprendre par un concert de chants polyphoniques corses lors d’une soirée estivale, ou par la richesse d’une gastronomie où brocciu, figatellu et vins issus de cépages rares se dégustent sur les marchés locaux. Marcher, goûter, écouter : les secrets de Porto-Vecchio ne se révèlent qu’aux curieux prêts à s’aventurer hors des sentiers rebattus.

Rares sont les endroits qui, comme Ovu Santu, parviennent à conjuguer histoire, discrétion et nature intacte. Ceux qui s’y aventurent saisissent la chance de vivre la Corse sans filtre, loin des clichés, comme une invitation à se laisser surprendre par l’inattendu.