message déplacé 
RNMa chère VAL, je n'ai vu, bousculée que je suis, ton fil "Lettre Ouverte à sarko" qu'hier, alors que je n'avais pas le temps de répondre, aujourd'hui je ne le retrouve plus, je prends donc ce fil qui me paraît, après tout, comme connexe voire substitutif.
J'ai eu déjà l'occasion , ailleurs, de te dire un peu mon concept des réactions / luttes face aux provocations lourdes et bien orchestrées de sarko ; selon moi il y a toujours une énormité , entourée de plein de chiquettes graves mais moindres. Et selon moi toujours, pour lutter efficacement, il faut se limiter à l'énormité, et uniquement celle du présent, (sans tenter de ramasser toutes les énormités passées et futures, ou en marge lorsqu'elles se superposent) - et le faire à chaque fois. Mais de plus, je crois qu'il faut lutter principalement par des "armes juridiques supérieures" - c'est à dire montrer comment l'énormité contrevient à des principes supérieurs, qu'est supposé défendre mordicus un PR. En l'occurence dans ton projet de lettre ouverte c'est pour moi le galvaudage du concept de dignité qui est une énormité. Parce que tous les constitutionnalistes , et tous ceux dans le monde qui ont inscrit le concept de dignité de l'individu dans leurs préambules constitutionnels l'envisagent comme un
état naturel à respecter et à défendre contre d'éventuelles attaques, et qu'aucun ne la réduit à une caractéristique susceptible d'être APPORTEE, IMPORTEE (dans ce cas, de force) à l'individu par des modalités de son mode d'existence sociale, si nul n'y contrevenait par force jusque là - ce qui est le cas de celui qui touche le RSA (et était le cas des femmes portant "voile" dans la sphère publique, avant qu'on ne leur dise qu'on l'interdisait au nom de leur "dignité"). Autrement dit pour moi, sarko, pour cliver une fois de plus, s'arroge le droit de "créer" de la dignité alors que le principe constitutionnel mondial est celui d' "une égale dignité", inhérente à son existence même, de chaque individu, et qu'elle doit être protégée contre des attaques sectorielles (prisons, guerres,HPs, loueurs de taudis, lanceurs de nains, etc) comme les attaques générales (esclavage etc). C'est là que me semble-t-il on doit attaquer le ravage par sarko d'un principe supérieur, sarko faisant mine de partir d'individus qui , exception, ne disposeraient pas de dignité naturelle, une autre race, quoi, et de leur imposer par force les critères qui leur rendraient cette dignité (nota : proposition de loi constitutionnelle 1977 article 33 "Tout homme a le droit d'exercer un
travail librement accepté en vue d'assurer son existence et
sa dignité"). Voir là dessus - puisque sarko fait à répétition produire des rapports que soit il utilise de manière sélective sur les items qui lui vont, soit il enterre lorsque par extraordinaire les commissions n'ont pas tout à fait fait ce qu'il voulait - le rapport Simone Weil, 2008-2009,
http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/084000758/0000.pdf , pages 85 à 96 , qui traitent spécifiquement de la dignité de la personne humain, et aboutissent aussi au concept d' "égale dignité", que je vais qualifier, en quelque sorte, d'intrinsèque et "passive". Donc pour moi ce type de lutte c'est celà, démontrer comment sarko pervertit les concepts et valeurs supérieurs, en prétendant les revendiquer. Et là on passe à sa "solution" , qui est précisément une attaque contre la dignité de celui qui touche des prestations minimales, puisque notamment il s'agit d'un travail obligatoire et non librement consenti, et que l'on ne voit pas comment , un tel bénéficiaire étant ligoté par son lieu géographique, ce lieu pourrait, par miracle, "offrir" un travail adapté à ses savoirs et compétences à chacun des individus dans la même situation. Je passe sur l'impossiblilité technique (médecine du travail incontournable, emplois du temps sur plusieurs emplois en faisant un seul, contravention aux statuts de la fonction publique territoriale, etc).
Voila mon point de vue, ne louper sarko sur aucune de ses énormités principales et connexes (dans celle-ci, on a la description du SDF mendiant comme non détenteur de dignité humaine intrinsèque) - et montrer le cas échéant que les "solutions" qu'il instille n'en sont pas, sans digressions autour, et surtout pas sur sa personne. Pour l'énormité aujourd'hui du discours de Toulon, "les 35 h et la retraite à 60 ans ont été une faute" - il n'y a pas d'atteinte à des principes constitutionnels, mais il s'agirait de demander en quoi c'est une faute.... et de contre-démontrer, ce qui est aisé en micro comme en macro, que ce n'en est pas une pour le citoyen lambda, et que ce n'en est une que dans le regard du néo libéral. V'là - à plus.